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Six questions sur l'Afrique, son actualité, ses perspectives politiques et leurs conséquences

Six questions sur l'Afrique, son actualité, ses perspectives politiques et leurs conséquences Six questions sur l'Afrique, son actualité, ses perspectives politiques et leurs conséquences en France


Bernard Lugan, éminent africaniste et ancien militant de l'Action Française, présentait le 4 novembre 2019 son dernier ouvrage Les guerres d'Afrique, aux Editions du Rocher. A cette occasion, il répondait aux questions d'E&R Midi-Pyrénées.



"L'Afrique est notre arrière-cour. Rien de l'Afrique ne doit nous rester étranger."

A l'heure des grandes migrations, Bernard Lugan nous rappelait que le destin de la France est, et restera intimement lié à celui de l'Afrique, ou plutôt des Afriques, dont il encourage les français aujourd'hui plus que jamais à comprendre la diversité des identités, des histoires, et des conflits présents découlant de ceux du passé, cette pluralité déterminant les grands choix politiques des communautés africaines en France.


L'Afrique est déjà en Europe. Un certain nombre de grands choix politiques des communautés africaines en Europe sont dictés par leurs origines.



Questions et réponses




0'22-0'27 Qu'est-ce que la connaissance de l’Afrique et de son histoire peut apporter aux militants nationalistes aujourd'hui ?

Deux choses:

1. L'Afrique est déjà en Europe. Un certain nombre de grands choix politiques des communautés africaines en Europe sont dictés par leurs origines. Ex: les courants berbères et non-berbères.

2. L'Afrique est notre arrière-cour. Donc rien de l'Afrique ne doit nous rester étranger. En Europe nous avons affaire à des groupes ethniques, tous héritiers d'une longue histoire.




2'30-2'36: La France est-elle vraiment coupable du pillage de l’Afrique ?

Non. Par exemple le franc CFA. Je suis pour le suppression du CFA. Mais pas pour faire acte de contrition. La France exerce 0,1% de son commerce dans la zone CFA. Dans cette zone la France n'a que 25% des activités commerciales. Ce sont les Chinois qui sont majoritaires.(…) Ce que la France donne comme aide pour l'Afrique à l'intérieur de la zone CFA est plus important que ce que le commerce français retire de la zone CFA. (…) La colonisation est terminée. Je n'ai jamais été un colonialiste. Dans la colonisation, ce que j'aime c'est l'épopée coloniale, mais je suis un identitaire. Je n'aime pas être colonisé, et je n'apprécie pas que l'on colonise les autres. Je suis un ethno-différentialiste, mais je ne suis pas un colonisateur. Je ne marche pas les pieds en dedans, et je ne me couvre pas la tête de cendres. J'assume, mais je dis des choses.



4'11-4'17: Le panafricanisme est-il une option politique réaliste ?

Non, parce que l'Afrique n'existe pas. Il y a les Afrique. J'ai beaucoup de sympathie pour certains qui défendent le panafricanisme, mais c'est une vision totalement romantique. Puisque l'Afrique n'existe pas, comment voulez-vous faire du panafricanisme? Et l'Europe n'existe pas… alors comment voulez-vous faire du panafricanisme?




4'44-4'50 Les mouvements contestataires français et algériens sont-ils comparables?

Le cas algérien est très particulier. L'Algérie est un état mais pas une nation. L'Algérie est divisée, elle a été unifiée à l'époque française et artificielle et de façon négative par le côté jacobin, par le côté massificateur jacobin. Aujourd'hui, ce qui se passe en Algérie n'est pas du tout ce qu'on nous dit. C'est un rejet complet de ce qui s'est passé en 1962 lors du coup d'état arabo-islamique a été fait par Ben Bellah et Boumedienne, contre le courant berbériste et les combattants de l'intérieur. Ce sont les planqués qui étaient en Tunisie et au Maroc qui ont pris le pouvoir sur ceux qui s'étaient battus. Et aujourd'hui nous voyons que ce système, qui est l'héritier de ceux qui ont fait ce coup d'état, a procédé en 2 temps. Ce système était composé de 3 grands clans: le clan du DRS (la sécurité, Boumedienne), le clan Bouteflikha, et le clan du Haut état-major. Le clan du Haut état-major a utilisé le clan Bouteflikha pour liquider le clan du DRS, à l'intérieur du système. Et dans un deuxième temps, le clan du Haut état-major a utilisé le Hirak pour liquider le clan Bouteflikha. Et aujourd'hui, le clan du HEM est tout nu, tout seul face au Hirak. C'est ça le problème. Tout le reste, c'est du baratin.




6'30-6'37: Quelles conséquences peut-on redouter en France face à la poudrière que représente la situation intérieure algérienne actuelle?


7'47-7'53: Des puissances étrangères sont-elles entrées en jeu dans les derniers mouvements populaires au Maroc?

conséquences

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